
En 2015, à Paris, des musulmans offraient des roses aux passants pour condamner l’attentat contre Charlie Hebdo et maintenir le lien. Des jeunes Birmans choqués par les attaques de fondamentalistes bouddhistes contre les musulmans ont repris l’idée avec succès.
Ils sont arrivés à l’aube. Autour d’une table pliante, sous le soleil timide d’un matin d’hiver, une poignée de jeunes enlèvent avec soin les épines d’un monceau de roses. Puis un flot continu de familles, élégantes sous des ombrelles colorées, vient troubler le calme de la 59e rue, dans le coeur du centre historique de Rangoun, capitale économique de la Birmanie.
UN SOURIRE ET UNE ROSE
Aujourd’hui, elles célèbrent Mawlid, la naissance du prophète de l’Islam. Pour parer à l’affluence, des chaises en plastique et des écrans sont installés en dehors de la salle de prière de la mosquée. La première lecture terminée, six garçons et filles, pour moitié bouddhistes, entrent et distribuent des roses blanches aux fidèles musulmans en procession presque cérémonielle. Derrière chaque fleur tendue en guise de soutien, un sourire, une poignée de main, quelques mots échangés tout bas.
On a l’impression d’assister à la signature silencieuse d’une trêve…
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