
En cas de séparation de couples franco-japonais, de nombreux enfants sont « enlevés » par l’un des conjoints, sans que les autorités nippones ne bougent le petit doigt. Parents français et parlementaires lancent un énième cri d’alerte.
Lorsque Vincent Fichot rentre à son domicile tokyoïte, l’après-midi du 10 août dernier, sa vie vole en éclats. Les lieux ont été vidés, ses deux enfants volatilisés. Aucun doute dans l’esprit du Français résidant au Japon depuis 12 ans : la mère les a enlevés.
La pratique concernerait près de 150.000 mineurs chaque année dans le pays. En cas de divorce dans l’archipel, l’autorité parentale n’est confiée qu’à l’un des deux parents, et, selon les statistiques officielles, à la mère dans 80% des cas. Commence alors pour Vincent une série d’interminables démêlés avec les autorités policières et judicaires nippones, pour tenter de revoir ses enfants. « J’ai porté plainte à trois reprises. On m’a ri au nez ou rappelé que si j’essayais de récupérer mes enfants, je serais condamné pour kidnapping, nous raconte-t-il, fébrile. J’ai ensuite été menacé de poursuites judiciaires si je participais à une conférence de presse. Ma femme m’a demandé de rédiger un courrier dans lequel je déclarais être un homme violent pour pouvoir revoir mes enfants. Je n’ai cédé à aucun de ces chantages ». Résultat : cela fait sept mois qu’il reste sans nouvelle de sa progéniture.
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